Richard Byrd : l’explorateur polaire

 
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Richard Evelyn Byrd est né le 25 octobre 1888 à Winchester. C’était un aviateur américain que l’on surnommait « l’aviateur de pôles » ou « l’explorateur polaire ».

Une enfance protégée

Richard Byrd était un « gosse de riche » dont la famille était l’une des plus vieilles de Virginie. Ce cadre lui a conféré une enfance protégée et un cursus scolaire exemplaire. Sitôt sorti de l’enfance, il intègre successivement quatre instituts différents :

  • De 1904 à 1908 : l’Académie militaire de Shenandoah, l’Institut militaire de Virginie et l’Université de Virginie
  • En 1912 : l’Académie navale américaine d’Annapolis d’où il est sorti major de sa promotion et obtient le grade de lieutenant.

 

Sa carrière dans la marine

Sitôt son diplôme en poche, Richard Byrd intègre l’US Navy et sert sur :

  • Le USS Kentucky
  • Le USS Wyoming
  • Le USS Missouri

Il a également participé aux campagnes contre le Mexique et à l’occupation de Veracruz en 1914. Il est ensuite muté sur le yacht du secrétaire d’Etat à la Marine et du Président. En 1919, il décida de quitter la marine, mais continua néanmoins à travailler au Bureau du personnel naval basé à Washington.

 

Sa passion pour l’aviation

Durant son poste à Washington, Richard Byrd s’intéresse de plus en plus au pilotage et aux moyens de navigation maritimes utilisés à l’aéronautique. Cet intérêt le pousse à faire des recherches sur les crashes d’avion. Il s’est ensuite vu confier la préparation d’un premier vol transatlantique entre l’Europe et les USA.

 

L’appel du pôle Nord

En découvrant sa passion pour l’aviation, Richard Byrd s’est aussi découvert un intérêt particulier pour le pôle Nord. Intérêt que lui a procuré son poste de responsable des pilotes de l’expédition arctique pour Donald Baxter MacMillan. Le 9 mai 1926, l’homme n’hésite plus à répondre à cet appel du Nord qu’il va survoler pour la première fois à bord d’un trimoteur Fokker F.VII modifié. Son avion était baptisé Joséphine Ford. Pour cette première exploration réussie, il obtient la médaille du Congrès.

 

Vol transatlantique

Après cette première réussite, Richard Byrd se lance le 29 juin 1927 pour un vol transatlantique à bord d’un Fokker F.VIIa/3m baptisé America. Cet itinéraire lui a permis de relier New York à Ver-sur-Mer, en Normandie. Un camp de base, baptisé Ver-sur-Mer a été mis en place sur la grande barrière de Ross pour immortaliser l’accueil qu’il a reçu suite à son amerrissage après cette traversée.

 

Expédition dans l’Antarctique

En 1928, Richard Byrd organise une expédition dans l’Antarctique. Trois avions et deux navires ont été dépêchés pour y participer. Durant toute l’expédition, un équipement radio sophistiqué a permis au monde entier de suivre leur évolution.

 

Cap sur le pôle Sud

En 1929, Richard Byrd porte son dévolu sur le pôle Sud. Le 29 novembre de cette année, il décida alors de s’élancer à bord du Floyd Bennett, un Fort trimotor. Après un vol périlleux de 18 heures à basse altitude, il réussit son expédition et fut acclamé par tout New York.

 

La seconde guerre mondiale

Pendant la seconde guerre mondiale, Richard Byrd est affecté à un poste de commandement dans le Pacifique d’où il surveille l’archipel nippon et mène des recherches continues sur les éventuels liens entre aviation et marine. Ses recherches portèrent ses fruits puisqu’en 1947, un avion a décollé pour la première fois de l’histoire sur un porte-avion. L’avion, un Douglas R4D était équipé de skis.

 

L’Antarctique : scène d’autres de ses expéditions

Même si l’homme était surtout intéressé par les pôles, il avait également une attirance pour l’Antarctique où il mena encore trois autres expéditions de :

  • 1933 à 1935 : durant cette expédition, il a failli perdre sa vie par asphyxie au monoxyde de carbone. Il fut toutefois sauvé de justesse grâce à la radio.
  • 1939 à 1941
  • 1946 à 1947 : c’est à cette époque que l’opération HIghjump fut réalisé. Il s’agissait d’une des plus importantes expéditions dans l’Antarctique puisque Richard Byrd a mobilisé pour l’occasion de nombreux navires, une multitude d’avions, un matériel considérable et une main d’œuvre humaine conséquente. Des accidents graves ont toutefois mis fin prématurément à l’opération.

 

Des souvenirs à son effigie

Richard Byrd est mort le 12 mars 1957, à son domicile de Boston. Pour lui rendre hommage,

  • de nombreux navires de guerre américains ont porté son nom notamment le cargo USNS Richard E. Byrd et le destroyer USS Richard E. Byrd
  • son Fokker America est aujourd’hui encore préservé au National Air & Space Museum, à Washington-DC
  • son nom a été donné au Mont Byrd sur l’île de Ross
  • le cratère lunaire Byrd porte également son nom

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