A400M et Eurofighter peinent à trouver preneur à l’export

 
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L’A400M et l’Eurofighter sont tous deux le fruit d’importants programmes de la défense aérienne européenne. Toutefois, selon le patron des avions militaires d’Airbus Group en la personne de Reuters Domingo Urena-Raso, ils peinent toujours à trouver preneurs à l’export.

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Ces deux avions ont été fabriqués par de nombreux pays européens et pourtant, l’absence de contrat les concernant suscite les curiosités sur leur avenir. Certains se demandent dans quel état sera l’Eurofighter d’ici à 2018, tandis que d’autres se demandent pourquoi l’A400M est toujours aux stades de démonstrations à des prospects à l’export.

Rappelons que la France a reçu son A400M il y a 9 mois déjà et jusqu’ici, aucun autre contrat n’a été signé. Pourtant, l’avion a été construit avec les concours de la Belgique, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Turquie, de Luxembourg et de l’Espagne. Sa technologie n’est donc pas à remettre en question alors qu’est-ce qui bloque ?

Les fabricants se posent la même question, car si le temps devrait déjà être aux négociations, aucun acteur n’a jusqu’ici émis son véritable intérêt pour l’un de ces avions au grand dam de Domingo Urena-Raso.

Pour l’A400M, plusieurs pays semblent être intéressés, mais toujours aucune commande enregistrée. Rappelons que cet avion a été présenté au Mexique et aux Emirats Arabes Unis. Le Kazakhstan aura aussi droit à une présentation exclusive cette semaine, alors croisons les doigts.

Les activités ne sont toutefois pas suspendues pour Airbus Group, car à défaut de commande sur ces deux avions, l’entreprise en a plein du côté d’autres appareils. La Malaisie lui a notamment commandé 170 unités courant année 2000.

Le problème n’est donc pas les commandes, mais le budget surtout que le gouvernement français vient d’annoncer la réduction des dépenses dans tous les secteurs et la défense n’y échappe malheureusement pas. Néanmoins, Domingo Urena-Raso reste serein face à cette nouvelle, car selon lui cette menace ne pèse que sur une partie de leurs activités.

En ce qui concerne l’Eurofighter, la déception est encore plus grande, car l’avion a été battu par le Rafale de Dassault Aviation en Inde. Cette défaite ne présage donc rien de bon pour l’avenir de cet avion pour lequel l’Allemagne se plaint déjà d’avoir dépassé la somme initiale prévue à sa construction.

Domingo Urena-Raso a ainsi annoncé une remise en revue de l’avion pour … améliorations bien sûr. Il écarte toutes allusions de remise en cause et lorsqu’on l’interroge sur la principale force de l’Eurofighter, il n’hésite pas à évoquer la « diplomatie de l’Eurofighter ». C’est bien beau, mais a-t-on réellement besoin de diplomatie sur un avion tactique ?

Pour se rattraper, il a parlé de l’intérêt que portent la Malaisie et la Corée du Sud concernant cet avion, mais l’intérêt seul ne prouve rien, ce sont les éventuelles commandes qui trancheront sur l’avenir de cet avion.

Du côté des autres avionneurs, Boeing et Lockheed Martin sortent leurs chasseurs tandis que Dassault espère signer un gros contrat avec New-Delhi avant la fin de l’année.

 

 

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