Vente de Rafales à la Belgique : la France définitivement hors-jeu
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Afin de remplacer ses F-16 vieillissants, le gouvernement belge a émis un appel d’offres aux intéressés. De nombreux pays ont montré leur intérêt dont la France qui, malheureusement, n’a pas suivi les règles établies. Cette erreur l’a fait sortir de la compétition.
Une vente détournée
Pour vendre 34 Rafales à la Belgique, la France n’a pas suivi la procédure légale, mais a tenté de la contourner en proposant un accord intergouvernemental à Bruxelles.
Un procédé que Steven Vandeput, ministre de la défense belge voit d’un très mauvais œil. Il a d’ailleurs fini par écarter l’Hexagone de la course.
Dans les détails, les Français ont jugé que l’appel d’offres était calibré pour le F-35 américain. Pour les devancer, ils ont ignoré l’appel d’offres et ont, à la place, choisi d’y répondre par une proposition d’accord de gouvernement à gouvernement. Cette dernière a été formulée dans une lettre de la ministre des armées, Florence Parly.
Dans cette lettre, la ministre propose la fourniture de l’avion de combat Rafale ainsi qu’un renforcement de la coopération entre leurs deux armées de l’air. Ladite coopération se réfère notamment aux domaines opérationnels, industriels, techniques ainsi que la formation et le soutien.
Une procédure non respectée
Pour répondre, en bonne et due forme, à l’appel d’offres, les intéressés devaient émettre une offre de prix et répondre à 164 questions transcrites dans le RfGP (Request for Government Proposal).
Ces étapes n’ont pas été respectées par la France et le ministre n’a pas omis d’en parler devant la Commission de la défense de la chambre des députés. Pour le ministre, ce contour des règles ne signifie qu’une chose : la France ne souhaite pas participer à la compétition comme elle l’a été définie par la décision du Conseil des ministres en date du 17 mars. Résultat : elle est mise hors-jeu.
Deux concurrents dans la course
Même si la Belgique n’a rien contre le chasseur français, c’est la procédure suivie que le ministre de la défense n’apprécie pas. Si la France avait suivi la procédure, son offre aurait été recevable, mais dans le cas présent, elle ne peut que s’incliner.
De ce fait, il ne reste plus que deux concurrents encore dans la compétition : le F-35 américain, qui est jusqu’ici le favori de la Belgique et l’Eurofighter Typhoon d’Airbus.
Boeing était aussi dans la course pour proposer son F-18, mais a préféré jeté l’éponge à un mois avant le lancement de la compétition. Quelques semaines plus tard, c’est le suédois Saab qui proposait son Gripen, qui s’est retiré de la liste.
Un appel d’offres pas tout à fait impartial?
La France n’est pas la seule à avoir jugé cet appel d’offres de biaisé puisque Dassault Aviation se range aussi de son avis. En effet, selon lui, la demande particulière pour des avions OTAN semble ne s’adresser qu’aux Américains et son F-35.
La Belgique n’est pas la seule à s’intéresser à ce chasseur puisque les Allemands se sont également informés sur cet appareil. Quelques pays en possède déjà quelques unités dans leur flotte à savoir les Pays-Bas, l’Italie, la Norvège, le Danemark et le Royaume-Uni.
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