Lockheed SR-71 Blackbird : l’aéronef le plus rapide du monde
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Le Lockheed SR-71 Blackbird : l’oiseau noir des cieux
Le « Blackbird » ou oiseau noir est l’aéronef de tous les records.
Le Lockheed SR-71 appelé également « Merle » en français, est une version de l’avion d’espionnage « Lockheed A-12 Oxcart ». Il a servi, de 1968 à 1990, pour des missions d’espionnage au profit de l’Armée de l’air américaine. Cet avion était, aussi, utilisé par les agents de la CIA « Central Intelligence Agency » ou Agence centrale de renseignements. L’agence spatiale NASA, quant à elle, a exploité l’aéronef à des fins scientifiques.
Le SR-71 Blackbird était surnommé « Habu » par les membres de l’armée de l’air américaine. Ce nom désigne un serpent noir venimeux vivant dans les îles du Japon.
Le SR-71 se distingue par « Lockheed A-12 Oxcart » grâce à ses capteurs de reconnaissance très développés et la présence d’un second pilote chargé de mettre en œuvre et de surveiller ses capteurs. En revanche il a conservé la silhouette distinguée et les grandes performances de l’A-12 Oxart.
Le nom de « Blackbird » provient de la couleur bleu nuit à tendance noire de l’avion. Le choix de la peinture était en fait un camouflage permettant de réduire, ainsi, la visibilité de l’avion la nuit et le faire fondre dans le paysage.
Pour l’anecdote, le général américain Curtiss LeMay a transformé le texte de la déclaration du président Lyndon Johnson du 25 juillet 1964 en changeant le nom de l’avion. En effet, l’avion devait, au départ, s’appeler Blackbird RS-71, pour Reconnaissance/ Strike (« reconnaissance/attaque » en français). Cependant, le général préféra l’appellation SR-71, pour Strategic / Reconnaissance. Il décida seul de changer le nom de l’appareil.
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La vitesse fulgurante de l’avion :
En 1976, le SR-71 Blackbird a établi un ultime record absolu de rapidité atteignant la vitesse fulgurante de 3.529,56 km/h. D’ailleurs, l’aéronef détient, non pas un, mais deux records mondiaux : un d’altitude soit 25 929 mètres et celui de la vitesse (3 529 km/h).
L’avion SR-71 doit sa grande rapidité à son système de postcombustion très performant. En effet, le Lockheed Blackbird au design futuriste a été le premier à utiliser des technologies très avancées.
Pendant la guerre froide, le SR-71 Blackbird a effectué des vols de reconnaissance et d’espionnage au-dessus de l’URSS et de Cuba. Il a également effectué des missions stratégiques au Vietnam et en Corée du Nord, dans les années soixante.
Grâce à ses exploits et performances hors normes, l’oiseau noir a pu échapper aux missiles soviétiques de l’époque. Il était hors d’atteinte puisqu’il volait, tout simplement, plus vite que tout autre avion.
A la fin des années 1980, l’Union soviétique a pu, enfin, contrecarrer le Blackbird en mettant en exploitation son avion « MiG-31 » capable d’intercepter le Lockheed SR-7, même si celui-ci volait à une grande altitude.
Il repose, désormais, aux musées américains:
Au total, les États-Unis d’Amérique ont construit 32 avions « Lockheed SR-71 Blackbird ». 12 avions se sont crashés sans aucunes explications réelles.
Son cout de construction était exorbitant : 2 milliards de dollars l’unité.
Un des problèmes majeurs du SR-71 était la température de son fuselage qui augmentait fortement pendant les vols. On raconte que les températures atteintes par les vitres du cockpit, lors du vol, permettaient aux pilotes de réchauffer leurs rations alimentaires !
Ces accidents inexpliqués et ces problèmes techniques ont conduit au retrait du Blackbird dans les années quatre-vingt-dix. Le SR-71 a officiellement pris sa retraite en 1998 pour céder sa place à l’avion « Furtif B2 » (le plus cher au monde).
Les 20 exemplaires de Lockheed SR-71 Blackbird restant sont distribués et exposés dans plusieurs musées à travers toutes les Etats-Unis d’Amérique et notamment au musée de l’air et de l’espace de Washington. Un repos bien mérité pour ses oiseaux noirs des cieux.
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